Né dans une certaine douleur pour Ubisoft, la tempête Assassin’s Creed Shadows semble aujourd’hui bien derrière nous. L’éditeur revient toutefois sur ces mois plus que difficiles à traverser.
Disponible depuis le 20 mars dernier, Assassin’s Creed Shadows aura fait l’objet d’un accouchement plus que douloureux pour Ubisoft Québec. En effet, si le titre suit aujourd’hui son rythme de croisière au gré des mises à jour et autres extensions, il aura néanmoins dû traverser des mois de polémiques en tout genre en amont de sa sortie, en particulier à cause de sa représentation de la culture japonaise. Une période particulièrement difficile pour la compagnie, donc, comme a récemment pu le révéler Yves Guillemot.
Ubisoft revient sur les polémiques d’Assassin’s Creed Shadows
À l’occasion de la Paris Games Week, le boss d’Ubisoft a en effet eu l’occasion de s’entretenir avec les journalistes de Game File, avec lesquels il est notamment revenu sur toutes les polémiques ayant entouré la production d’Assassin’s Creed Shadows. Cela a d’ailleurs fait l’objet d’une vidéo que le média décrit alors comme « très corporate, mais aussi très dramatique », dans laquelle l’éditeur explique comment il a procédé pour redresser la barre au beau milieu d’une tempête médiatique qui n’en finissait plus.
Une tempête qui, comme l’assure d’ailleurs Guillemot, a « initialement surpris [Ubisoft] par l’ampleur des attaques ». « Nous avons rapidement compris qu’il s’agissait d’une bataille, une bataille avec nos fans pour démontrer que nous étions en réalité davantage un jeu vidéo qu’un message ». C’est alors ici qu’intervient la fameuse vidéo d’environ trois minutes, qui revient notamment sur la question suivante : « Que se passe-t-il lorsqu’une franchise légendaire dévoile l’une de ses expériences les plus attendues, pour finalement devenir le jeu que tout le monde adore détester ? ».
Car comme le souligne Ubisoft, toute la difficulté de la campagne d’Assassin’s Creed Shadows reposait sur le fait que « tout ce qu’ils disaient ne faisait qu’ajouter de l’huile sur le feu ». À une période où toutes les conversations tendaient inévitablement à « dévier du gameplay à l’idéologie », l’éditeur avait donc bien du mal à se positionner. « En septembre 2024, nous étions dos au mur » assure-t-il. Mais paradoxalement, c’est également à ce moment-là que « tout s’est [finalement] mis en place » pour Ubisoft.

Les fans avant les haters
« Nous devions commencer à motiver nos alliés » explique en effet ce dernier. « Nous avons donc cessé d’essayer de gagner la bataille, et nous nous sommes appuyés sur ce qui nous avait portés pendant dix-huit ans : la marque Assassin’s Creed ». Ceci explique pourquoi il a finalement été décidé de reporter Assassin’s Creed Shadows de plusieurs mois, alors même qu’il s’agissait probablement de « la dernière chose que quiconque aurait conseillé », de sorte à donner plus de temps à Ubisoft Québec pour peaufiner sa copie.
« Nous sommes passés des promesses à la preuve » assure l’éditeur. « Au lieu de craindre les fuites, nous avons présenté le jeu, en publiant des informations détaillées sur son gameplay et en laissant l’expérience parler pour elle-même. Nous avons ouvert nos portes aux créateurs, aux médias et aux fans. Nous leur avons donné accès aux coulisses afin qu’ils puissent découvrir le talent et le savoir-faire que nos équipes ont apporté à Assassin’s Creed Shadows. Des millions de ressources ont été produites en quelques semaines ».
Et c’est alors ce qui a permis à Ubisoft de regagner le soutien des fans de la franchise, tout en tenant tête à ses détracteurs. « Avec nos alliés à nos côtés, nous avons retrouvé la confiance nécessaire pour tenir debout, prendre des risques et nous exprimer, même face aux détracteurs les plus virulents. Et au moment du lancement d’Assassin’s Creed Shadows, grâce à nos fans, le vent a enfin tourné en notre faveur ». Une bien belle victoire pour la compagnie donc, même si, comme le souligne Game File, la vidéo se garde bien d'évoquer les raisons derrière les polémiques...
Source : Game File (via Video Games Chronicle)